Paris (75)
En effet, le quartier est ancré dans la création textile et l’art culinaire.Vous y trouverez notamment le Bon marché, Les Deux Magots, le pâtissier Eric Kayser ou encore La Durée.Paris, Saint-Germain-des-PrésMémoires du Pont Royal« On ne naît pas bar, on le devient »Pardon à Simone de Beauvoir de l’avoir paraphrasée, mais il est vrai qu’il ne suffit pas de quelques glaçons, d’un malt hors d’âge et d’un peu de bois précieux pour devenir un bar littéraire.Il faut tout d’abord un cadre.Crée en 1750, comme résidence, cette maison accueillait de nombreux écrivains comme Châteaubriand.Elle fut transformée en hôtel en 1815.Depuis lors, un mystérieux accord entre la littérature et ceux qui l’écrivent, qui l’éditent ou la commente s’est noué, par-dessus le temps.Comme on observe une faune, aux points d’eau où les grands animaux vont boire pour débusquer leurs rites et leurs usages, chaque génération passionnée par les arts, les lettres et ceux qui les écrivent, s’y est précipitée pour approcher le monde passionné et inévitablement passionnant de la littérature.Entre les deux guerres, le bar du Pont Royal devient un des tous premiers bar à cocktails de Paris. Mélanger des alcools ? Quelle drôle d’idée ou plutôt quelle idée drôle.Les esprits chagrins s’en offusquent tandis que Francis Scott Fitzgerald et Zelda y prennent leurs habitudes et y drainent tous « les américains à Paris » qui font découvrir aux parisiens ravis, les nouveaux breuvages inédits.Curnonsky, le « prince des gastronomes », et Apollinaire y discutent gastronomie, tandis que Degas déjà presque aveugle y passe parfois pour s’éblouir de bulles de champagne.Ernest Hemingway y cultive son verbe ; le jazz est reconnu comme une musique à part entière.Malraux entre deux voyages, entre deux conquêtes, en fait son port d’attache à Paris.Picasso, déjà connu et Dali, artiste débutant, s’y croisent en faisant mine de ne pas se reconnaître.Les touristes venus de New York y savourent des alcools rares et même interdits pendant la prohibition dans leur pays.Après la Seconde Guerre mondiale, les artistes veulent vivre « plus grand, plus fort, plus haut », faisant de Saint-Germain-des-Prés et de ses caves, le volcan bruyant et bavard du Monde.Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en sont les drapeaux et Boris Vian l’étendard.Jazz, Whisky, vêtements « zazous », pour provoquer le bourgeois, fureur de vivre et d’aimer marquent alors, et pour toujours le quartier.Las d’être regardés comme des bêtes de foire, les intellectuels décident alors de s’éloigner de quelques pas du tumulte et de la curiosité des journalistes et des badauds, pour prendre quartier au bar du Pont Royal situé au sous sol de l’Hôtel.Par le jeu des affinités électives « les grands animaux » y retrouvent les futurs rois de la jungle de l’édition.Il serait vain de les citer tous, d’Alphonse Boudard à Jacques Prévert, de Montherlant qui habitait à côté, à Garcia Marquez… de Queneau, à Mauriac …Les murs se souviennent encore des débats sur le Nouveau Roman, des orages, après les attributions des prix littéraires, des défaites, des victoires.Ici Francis, le barman légendaire se voyait confier les secrets d’alcôves ou d’alliances.Ces nuits blanches comme le papier noir, ou noires comme l’encre y voyaient nos héros du verbe s’apostropher de tables en tables. Des idylles s’y nouaient, des haines aussi.L’Hôtel, au dessus, recevait avec bonheur, Arthur Miller, Elliot, Capote, Sartre, Camus, Chandler, Gary et d’autres que notre discrétion nous interdira de citer.Aujourd’hui le bar renaît.Saga du Pont Royal1923 : Ouverture de l’Hôtel Pont Royal par Madame et Monsieur Desgardins (parents de lucie Soalhat) afin de convaincre leur gendre de ne pas partir pour le Venezuela.1940-1944 : L’Hôtel est occupé par le Gouvernement.
Pendant cette période, Robert Soalhat crée le Bar de l’Hôtel Pont Royal, situé au sous-sol de l’Hôtel, qui deviendra célèbrement connu grâce aux écrivains des éditions « Gallimard », « La Table Ronde », ou « Le Seuil ». Le Bar sera fréquenté par : Roger Nimiez, Jacques Laurent et Antoine Blondin, surnommés « Les Hussards », Romain Gary, Alphone Boudard, Jean Paul Sartre et Simone de Beauvoir (lassés d’être importunés par les touristes au Café de Flore, tous deux décidèrent de venir à l’Hôtel Pont Royal). L’Hôtel Pont Royal va alors devenir l’un des plus célèbres endroits « littéraires » de Paris.1946 : Travaux de rénovation : construction de salles de réunion, et rénovation dans les sous-sols de l’Hôtel. Grâce à ces travaux, l’Hôtel Pont Royal va alors devenir l’un des plus célèbres endroits « littéraires de Paris ».1953 : Travaux de rénovation du sixième étage.1958-1989 : Robert Soalhat dirige l’Hôtel Pont Royal assisté de ses fils Pierre et Jacques, de sa fille Monique, et de son gendre Jean Pierre Chabert.1963 : Robert Soalhat meurt et l’Hôtel est dirigé par ses deux fils.
Après la mort de Pierre Soalhat en 1989, Jacques Soalhat s’est vu contraint de vendre l’Hôtel.1990 – ce jour : Nouvelle direction le 4 Septembre 1990 : L’Hôtel Pont Royal est acheté par le groupe « Hôtels et Résidence du Roy ». L’Hôtel Pont Royal a été fermé pendant deux ans pour être entièrement rénové, et a ouvert en Septembre 1999.Paris, Saint-Germain-des-PrésGastronomieUn concept subtilement simple décoré par Pierre Yves Rochon. Une cuisine ouverte sur un comptoir de 40 places assises qui permet d’assister en direct à la confection de ses plats et créer son propre menu selon son appétit puisque la carte propose des grands classiques sous forme de petites portions.Voici comment est né l’Atelier de Joël Robuchon.Le restaurant de l’Hôtel Pont Royal est une création du célèbre chef Joël Robuchon et de son équipe.L’Atelier de Joël Robuchon est devenu un incontournable dans cette capitale de la gastronomie mondiale. On y déguste une cuisine raffinée dans un cadre original, entièrement paré de rouge et de noir.« Quel que soit le degré de maîtrise professionnelle d’une brigade, il y a certains principes de cuisine que l’on ne peut expliquer, ni par des mots, ni par des gestes.
L’un de ces principes est la manière de fixer, de stabiliser les saveurs. Par exemple, lorsque je prépare un ragoût de truffes, il y un moment – on le sent au parfum – où la pleine saveur de la truffe est exaltée : c’est le moment précis où je dois intervenir. Et je sais ce qu’il faut faire : couvrir le récipient, ajouter un peu de bouillon ou régler le feu. Si je n’interviens pas exactement à ce moment-là, tous les parfums s’envolent, mais si j’interviens juste au bon moment, les parfums sont alors fixés.
» Joël Robuchon Expérience en hôtellerie de luxe de préférence PMS Opéra apprécié Maitrise anglais exigé