Le chef de projet web, un métier au carrefour du design, du marketing et du développement

Focus sur ce métier clé du digital, sur le quotidien de ceux qui l’exercent et sur leur intégration dans les entreprises avec trois experts de SUP’Internet, l’école des hauts potentiels du web.

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Achraf Azaiez pendant un de ses cours à SUP'Internet. Crédit : SUP'Internet.

Le numérique est un secteur particulièrement porteur en matière d’emploi, avec de nombreux recrutements de prévus dans les années à venir. Le Syntec numérique parle ainsi de 60 000 embauches de cadres en 2019, en prenant en compte uniquement le secteur informatique. Le métier de chef de projet web est au centre de toutes les attentions dans ce domaine. Véritable chef d’orchestre du développement de sites web ou d’applications, il est recherché par de nombreux types d’entreprises. Mais à quoi ressemble son quotidien ? Quelles spécialités doit-il maîtriser pour exercer son activité ? Pour en savoir plus sur ce métier, nous avons interrogé trois professeurs référents de SUP’Internet, école membre du Groupe IONIS, qui propose notamment des Bachelors en Web Marketing, en Web Design et en Web Development.

Une définition multiple pour un rôle complexe

L’appellation « chef de projet » est devenue au fil du temps un peu fourre-tout, servant à rassembler de nombreuses réalités pourtant assez différentes. Une définition commune a pourtant été trouvée par nos trois intervenants, et est bien résumée par Achraf Azaiez, professeur référent web design à SUP’Internet et dirigeant de l’agence COM4DESIGN : « le chef de projet web met en relation les développeurs, les marketeurs et les designers, avec une mission importante de gestion et de management. Il ne passera pas directement du temps à produire sur une de ces trois disciplines, mais aura une vue d’ensemble des ressources disponibles et de la manière de les utiliser. »

Cette capacité à travailler avec une équipe est appuyée par un rôle de garant du travail réalisé, comme l’explique Killian Vermersch, professeur référent en développement web à SUP’Internet et CTO et co-fondateur de Golem.ai, une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle : « la meilleure manière de définir le métier de chef de projet web est de s’intéresser à l’impact qu’il doit avoir, plutôt qu’à ce qu’il va faire précisément. Il doit s’assurer que le projet soit de qualité et qu’il respecte les délais imposés. Il doit faire en sorte que les équipes aient accès à toutes les informations nécessaires pour le réaliser, et c’est la personne à qui se référer en cas de question ou de problème. »

La réalité du chef de projet web est également très différente selon le type de structure dans lesquelles il exerce. C’est l’avis de Nicolas Reggiani, professeur référent web marketing à SUP’Internet et fondateur et consultant marketing digital à Soviet Suprem. « Plus l’entreprise est de taille importante, plus le chef de projet web aura pour rôle de faire en sorte que tout le monde se parle, et plus il aura un rôle technique. Dans les entreprises plus petites, il fera plus de choses directement. » Cette pluralité de quotidiens est confirmée par Killian Vermersch, qui différencie plusieurs types de projets gérés : « certains concernent directement des clients et sont bordés : ils ont une date de début et une date de fin, une finalité attendue. Le rôle du chef de projet est alors assez linéaire, avec un suivi de A à Z, de la conception à la livraison. D’autres concernent des projets plus industriels, avec des durées de vie très longues, et devront donc être suivis dans le temps. »

Nicolas Reggiani lors de l’une de ses interventions à SUP’Internet. Source : SUP’Internet.

Un métier qui doit allier design, marketing et développement

Le quotidien du chef de projet est fait de multiples spécialités. S’il ne doit pas être expert de chacune, il est important qu’il puisse comprendre comment elles fonctionnent. C’est le propre d’un projet web, comme l’explique Achraf Azaiez : « on ne peut pas développer un site ou une application sans penser sa partie design. On ne peut pas penser le développement et le design sans y ajouter une réflexion marketing et une recherche sur les utilisateurs. » Et selon lui, avoir une spécialité forte peut être un plus : « un chef de projet qui a une forte appétence en web design apportera sa propre logique, sa propre méthode. C’est le cas aussi pour ceux qui sont plus centrés développement ou marketing. Les trois peuvent amener un projet à la réussite, de manière différente, s’ils ont une réelle expertise dans leur domaine. »

Pour arriver à suivre du mieux possible l’activité et influer sur la manière dont il se déroule, il faut rester au plus près de ceux qui produisent, selon Nicolas Reggiani : « il faut qu’il soit au plus près des opérationnels, avec ceux qui font les choses au quotidien. Ce sont eux qui vont pouvoir le guider, l’aider à optimiser ses choix et ses pratiques. La réalité du terrain est souvent différente de la vision de la direction, qui est plus théorique. Il fait savoir mixer les deux. »

De manière plus générale, selon Killian Vermersch, le chef de projet web doit avoir une culture assez large des différentes disciplines du web : « la veille est importante. S’il ne doit pas être capable de réaliser le projet, il doit savoir si ce qu’il demande est possible, ce que cela représente, s’il existe des solutions sur le marché qui peuvent l’aider à le réaliser. Si les connaissances théoriques sont indispensables, les connaissances pratiques peuvent également avoir des avantages : cela permet notamment de maîtriser l’environnement technique des gens avec qui on travaille, ce qui représente un gain de temps important. »

De l’humain, encore de l’humain, toujours de l’humain

C’est un point sur lequel les trois professeurs référents sont d’accord, et qu’ils ont tous mis fortement en avant : le chef de projet web est avant tout une personne qui a de fortes qualités relationnelles. Et cela peut être un avantage comme un inconvénient, comme l’explique Killian Vermersch : « en passant d’un rôle de production à un rôle de chef de projet, on va devoir se mettre à gérer de plus en plus d’humain. Cela va tout à fait correspondre à certaines envies et à certains profils qui vont s’épanouir dans ce quotidien. D’autres, au contraire, ne vont pas du tout aimer cela. Cela explique que le métier de chef de projet web n’est pas fait pour tout le monde. »

Et c’est d’ailleurs une raison pour laquelle les personnes peuvent se retrouver en difficulté sur ce poste, quand une partie de l’équipe ne suit pas. C’est ce qu’explique Nicolas Reggiani : « si quelqu’un n’a pas envie d’avancer dans l’équipe, même s’il a les compétences, on ne peut pas y faire grand-chose… Être chef sans pour autant avoir de pouvoir n’est pas simple : c’est pourtant la mission du chef de projet web. Il faut faire en sorte que tout le monde travaille sur le projet, les écouter, les entendre, les embarquer dans l’aventure. Cela nécessite des qualités fortes en gestion d’équipe. » C’est notamment pour cela qu’un des rôles du chef de projet web va être de gommer les rapports de force entre les équipes et les hiérarchies qui pourraient s’installer entre les professionnelles de différentes spécialités. « La méthode Scrum va être un bon moyen pour lutter contre cela en instaurant des cycles courts, et donc des feedbacks réguliers entre les membres de l’équipe », confirme Killian Vermersch.

Les élèves de SUP’Internet en plein projet inter-spécialités. Crédit : SUP’Internet.

La pratique et les échanges pluridisciplinaires, des aspects essentiels de la formation

Les formations proposées par SUP’Internet, et en particulier les bachelors Web Design, Web Marketing, Web Development, préparent au métier de chef de projet web. Et pour permettre aux étudiants d’avoir toutes les clés en main pour réussir, elles ont l’avantage de faire cohabiter les trois disciplines principales du web. Un atout très fort selon Killian Vermersch : « le fait qu’une seule école forme aux trois spécialités permet aux étudiants de collaborer, peu importe qu’ils travaillent principalement en développement, en design ou en marketing. Ils arrivent donc sur le marché de l’emploi avec cette première expérience commune. C’est un plus considérable par rapport à des écoles qui ne forment que sur une seule de ces matières. » Mieux encore, ils sont directement confrontés à la réalité du rôle, comme l’explique Nicolas Reggiani : « ils travaillent sur un vrai projet pendant un an, et tournent à ce fameux poste. Ils font donc face aux différents problèmes qui peuvent être rencontrés, ils ont un aperçu de la réalité à ce poste, notamment les problèmes humains. Cela leur permet de mieux comprendre les difficultés qui vont avec le rôle. » Enfin, Achraf Azaiez précise que « le fait que les professeurs de l’école soient des professionnels amène une pédagogie orientée non pas uniquement vers la théorie, mais aussi vers la pratique. Ils ont donc un réel apprentissage du terrain et sont directement aptes à trouver un emploi et à être opérationnels. »

Envie d’en savoir plus sur les formations SUP’Internet ? Rendez-vous sur leur site pour découvrir les bachelors web design, web marketing, web development.

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