Ce serait bien qu'on en finisse une fois pour toutes avec ce débat autour du besoin qui peut se créer ou qui ne se crée pas...
J'ai encore lu aujourd'hui des commentaires à ce propos qui m'ont rendu fou ^^
Bon, soyons pragmatique si on veut être efficace, les enfants !
Si on veut débattre de cette question, il va falloir accepter qu'une définition est quelque chose de stable, qu'on partage. Donc, la définition de "Jean-Mich' le commercial", on va dire qu'on ne va pas la garder, avec tout le respect qu'on lui doit, à lui et à sa chemise blanche avec manches relevées.
Bref.
Un besoin, entendons-nous pour considérer que ça répond à la définition suivante : "le besoin est un sentiment de manque éprouvé à l’égard d’une satisfaction générale liée à la condition humaine" (P. Kotler)
Les besoins sont donc inhérents à la nature humaine et ils sont par définition limités (manger, boire, dormir, être en sécurité, communiquer, aimer, être aimé, etc.)
Retenez donc bien cela : les besoins que nous avons aujourd'hui, les hommes préhistoriques les avaient déjà !
Et là, Jean-Mich' (oui, le commercial de tout-à-l'heure, le même !) se lève et me crie (il crie tout le temps, il est comme ça ^^) :
"Et le téléphone portable, c'est bien un besoin qui a été créé ?!" (et il se rassoit en claquant la langue, tout fier de son petit effet).
"Je peux te poser une question, Jean-Mich' ? Le téléphone portable, ça répond à quel besoin ?"
Jean-Mich' de répondre, fier comme un bar-tabac (tu as la réf ?) : "Ben, au besoin de communiquer, pardi !"
Et là, bien plus vite que le cerveau de Jean-Mich', qu'on a perdu en route, tu comprends, toi, que l'homme préhistorique avait déjà ce besoin de communiquer et qu'il n'a donc pas été créé...
Mais on ne lui en veut pas à Jean-Mich', il est pas méchant, c'est juste qu'il a confondu le besoin avec une autre notion, qui en découle, qui est le DÉSIR.
Et donc, oui, on peut créer un désir sur la base d'un besoin non satisfait, mais non, Jean-Mich', ON NE PEUT PAS CRÉER UN BESOIN !
Je sais que tu ne me croiras pas, car cette idée doit faire son chemin dans ta tête, comme elle l'a fait dans celle des étudiants qui ont un jour ouvert un livre de marketing et/ou de psychologie.
Si tu veux, j'ai quelques références d'ouvrage.
Bisous mon Jean-Mich'
PS : Merci à Jean-Pascal MOLLET d'avoir rappelé dans son post d'aujourd'hui (lien en commentaire) cette évidence.