La chambre de métiers et de l’artisanat ouvre deux nouvelles formations aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans engagés dans un parcours de reconversion. À la clé : des CAP en un an pour devenir charcutier-traiteur ou pâtissier.
Confrontés à des difficultés de recrutement, les artisans charcutiers-traiteurs se tournent vers les demandeurs d’emploi pour embaucher, faute d’attirer suffisamment de jeunes. Fort de son expérience auprès des apprentis, le campus de la chambre de métiers et de l’artisanat lance un appel aux candidats à moins d’un mois du lancement de cette nouvelle formation ouverte à tous les demandeurs d’emploi, quel que soit leur parcours. Une formation à la pâtisserie suivra. « La seule exigence est une appétence pour les métiers », confirme Pascal Cadieu, le directeur du centre de formation des apprentis de Cuzon.
Une formation présentée le 21 octobre prochain aux candidats : l’occasion pour le centre de formation de redorer l’image d’un métier souvent méconnu. « Le métier a un problème d’image, alors qu’il a considérablement évolué. Le niveau de technicité n’a plus rien à voir », défend le directeur du centre de formation. Le travail des apprentis, dans les cuisines du CFA en témoigne.
De quoi séduire des candidats à la reconversion professionnelle. D’autant que le travail ne manque pas dans les 183 entreprises artisanales de la filière recensées dans le Finistère. Chez les industriels également, de plus en plus à la recherche des compétences d’artisans pour élaborer leurs recettes. « On a regardé les besoins du territoire pour définir l’offre de formation », confirme le conseiller régional Karim Ghachem. Près de 4 000 postes sont à pourvoir à l’échelle nationale.
Financée par la Région Bretagne, dans le cadre de son programme Qualif emploi, la formation est rémunérée, soit par la Région, soit par Pôle emploi, selon le profil de chacun. Et bénéficie d’un accompagnement de tous les instants par la chambre de métiers et de l’artisanat.
Pendant les huit mois de formation, les candidats au CAP passeront la majorité du temps en entreprises, à raison de seize semaines. « Notre rôle est aussi d’apporter une aide à la recherche d’un employeur pour ces périodes de stages », souligne Sonia Bourhis, correspondant pour la formation au campus des métiers. Elle attend leurs candidatures.